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Channel: Le grimoire des études classiques
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Premier « coup-de-gueule » de Caton : histoire et informatique

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Caton le censeur

L’historien classique est souvent mal à l’aise et réticent devant l’utilisation d’outils informatisés. Il a bien raison car l’emploi de nouvelles technologies ne doit pas être une fin en soi, un dogme, mais un choix relevant d’une réflexion méthodique. L’informatique fait-elle de l’historien contemporain un meilleur historien ? Nous ne le croyons pas. Théodore Mommsen, au XIXe siècle, en a-t-il eu besoin pour réaliser l’entreprise gigantesque de compilation et de transcription des inscriptions latines romaines, le Corpus inscriptionum latinarum [1] ?  Bien évidemment que non, car c’est la rigueur et la méthode qui sont essentielles au travail de l’historien. Néanmoins, il faut admettre que de telles entreprises bénéficiaient d’importantes ressources financières et d’équipes de chercheurs dédiées. Il était un temps où le savoir faisait la gloire d’un Etat. Que devons-nous alors à l’informatique ? Nullement une élévation du niveau de la production historienne mais un accroissement de la « productivité » de l’historien. Il est indéniable que l’électronique rend l’accès aux documents et le  traitement des données beaucoup plus rapide et aisé ; là où il fallait plusieurs années et une équipe de chercheurs, le travail d’un seul historien pendant quelques mois ou semaines suffit.


[1] L’édition de ce corpus commença en 1863. Th. Mommsen rédigea plusieurs volumes lui-même et suivit de près ses collaborateurs pour les autres. À sa mort, le CIL contenait plus de 100 000 transcriptions graphiques d’inscriptions latines.

Caton.



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